Nous sommes tombés par hasard sur la récente position de l’Association Canadienne des Médecins Vétérinaires au sujet de la pratique du
« debarking » ou «dévocalisation » en français.
L’ACMV « décourage la dévocalisation des chiens qui aboient à moins
qu’il ne s’agisse de la seule façon d’éviter l’euthanasie et que tous les
autres traitements et méthodes de gestion humanitaires aient échoué. Des
méthodes inhumaines, comme les colliers à choc électrique, ne devraient pas
être utilisées.»
La pratique de la dévocalisation a été interdite en France en 2004 et nous
pensions qu’il en était de même dans tous les pays… Il n’en est rien.
1. qu’est-ce que la dévocalisation ?
Cette procédure cruelle consiste à enlever une partie des cordes vocales d’un chien
pour réduire le volume de ses aboiements. Après avoir été anesthésié,une incision est pratiqué directement dans le larynx de
l’animal.
Le son émis par le chien devient beaucoup plus rauque et donc, moins audible
pour l’oreille humaine.
2. quels sont les risques ?
La dévocalisation peut entraîner des infections multiples, une paralysie
laryngée ou une sténose des voies respiratoires (Le tissu excédentaire cicatriciel
s’accumule dans la gorge du chien, rendant la respiration difficile)
Le chien ne peut plus faire usage de l’aboiement pour prévenir une attaque
ou stopper un comportement. Des lors, on augmente fortement le risque de
morsure, de la part du chien ou de la
part d’un autre chien à son encontre.
Les chiens qui aboyaient en l’absence de leur maître pour exprimer leur
mal-être, le feront d’une autre manière, en détruisant le mobilier ou via des
comportements autocentrés (léchages ou mordillements des pattes). C’est le même principe pour les colliers anti-aboiements.
3. Les arguments des défenseurs de la dévocalisation
Les adeptes du « debarking » considèrent que c’est la meilleure
solution en cas de plaintes du voisinage.
Selon certains d’entre eux les chiens ne se rendent pas compte de la baisse du
volume sonore de leurs aboiements car ils continuent à aboyer. Ils pensent
d’ailleurs que « les chiens dévocalisés sont plus heureux. »
Le vétérinaire Sharon L. Vanderlip, qui a effectué cette opération pendant
plus de 30 ans, déclarait au New York Times en 2010 : « Les chiens récupèrent
immédiatement et ils ne semblent pas se rendre compte de la différence. Je
pense que dans certains cas la dévocalisation peut sauver un chien de
l’euthanasie. Si c’est correctement réalisé, ils se comportent de la même façon et ne semblent avoir aucun problème de santé. »
4. Etat de la législation
La procédure de dévocalisation est totalement interdite, sauf nécessité
médicale (tumeur cancéreuse par exemple) dans les 23 pays ayant signé et
ratifié la convention européenne pour la protection des animaux de compagnie.
Elle est également interdite en Grande-Bretagne.
Aux États-Unis, de nombreux états l’autorisent encore. Le débat est en
cours chez les américains qui vont certainement interdire cette opération barbare d’ici peu.
L’Australie autorise la dévocalisation dans les situations où un chien est
considéré comme « trop pénible pour la collectivité » (plaintes répétées des voisins). Néanmoins il
est précisé que la loi « n’approuve pas la dévocalisation en tant que
remplacement d’une thérapie comportementale ou éducative adaptée. »
La grande majorité des autres pays du monde n’ont aucune législation au
sujet de la dévocalisation, laissant le soin aux vétérinaires de faire selon
leur conscience…
En tant qu’éducateurs canins comportementalistes, nous intervenons chaque année sur des centaines de chiens pour traiter les problèmes d’aboiements. Nous y parvenons parfaitement, dès lors que l’intervention se fait rapidement et que les maîtres s’investissent dans la thérapie comportementale mise en place.
Il s’agit de LA SEULE solution humaine, efficace et pérenne dans le traitement des problèmes d’aboiements.
Sources: The Straits Times, My Paper, The New Paper, AVA, Humane Society
Veterinary Medical Association, National Animal Interest Alliance, The New York
Times, The Huffington Post, Australia’s Victoria State Government,
stopdevocalizationnow.org, Council of Europe Treaty Office
Les chiens ont été domestiqués par l'homme depuis des milliers d'années, et au fil du temps, nous avons continué à perfectionner les méthodes d'éducation et de dressage canin. Dans le monde entier, les chiffres montrent que de plus en plus de propriétaires de chiens se tournent vers une éducation formelle pour leurs compagnons à quatre pattes. Cet article vous offre un aperçu de la situation de l'éducation canine en France et ailleurs dans le monde.
En France, on estime qu'il y a environ 7,3 millions de chiens, ce qui fait du pays l'un des plus grands marchés pour les animaux de compagnie en Europe. Cependant, le pourcentage de ces chiens qui reçoivent une éducation formelle est plus difficile à quantifier précisément.
Une étude réalisée par l'IFOP en 2019 a révélé que 69% des propriétaires de chiens en France disent avoir éduqué leur chien, que ce soit par eux-mêmes ou avec l'aide d'un professionnel. Par ailleurs, environ 28% des propriétaires de chiens en France ont déjà fait appel à un éducateur canin professionnel.
Ces chiffres semblent indiquer une prise de conscience grandissante de l'importance de l'éducation canine en France, mais ils montrent également qu'il reste encore beaucoup de travail à faire pour sensibiliser davantage les propriétaires à l'importance de l'éducation formelle des chiens.
Si nous regardons maintenant au-delà des frontières françaises, la situation de l'éducation canine varie d'un pays à l'autre. Aux États-Unis, par exemple, le nombre de propriétaires de chiens qui investissent dans l'éducation formelle est en constante augmentation. Selon une étude réalisée par l'American Pet Products Association (APPA), environ 8% des propriétaires de chiens aux États-Unis ont emmené leur chien à des cours de dressage en 2020, contre 2% en 2008.
Au Royaume-Uni, une enquête de la Kennel Club a révélé que 71% des propriétaires de chiens ont éduqué leur chien, bien que seulement 23% aient utilisé un éducateur ou dresseur professionnel.
Dans des pays comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande, l'éducation canine est également populaire, avec des taux de participation à des cours d'éducation formelle qui varient entre 15% et 30%.
Plusieurs facteurs peuvent influencer le pourcentage de chiens éduqués dans un pays donné. Il s'agit notamment des lois et réglementations locales, de la disponibilité des services d'éducation canine, de la prise de conscience du public sur l'importance de l'éducation canine, et de facteurs socio-économiques tels que le revenu disponible.
Il est également intéressant de noter que les tendances en matière d'éducation canine évoluent avec le temps. Dans de nombreux pays, il y a une tendance croissante à se tourner vers des méthodes d'éducation positives, qui mettent l'accent sur le renforcement positif plutôt que sur la punition. Cela pourrait également avoir un impact sur le nombre de propriétaires de chiens qui choisissent de recourir à une éducation formelle pour leurs animaux de compagnie.
Bien que les chiffres varient d'un pays à l'autre, il est clair que l'éducation canine est une tendance en hausse dans le monde entier. Que vous soyez en France ou ailleurs, l'éducation de votre chien peut améliorer la qualité de vie de votre animal, faciliter la cohabitation et renforcer votre lien avec lui.
Chez Canibest.com, nous soutenons pleinement cette tendance et nous sommes dédiés à fournir des services d'éducation canine de qualité. Que vous ayez un nouveau chiot qui a besoin d'apprendre les bases, ou un chien adulte qui a besoin d'un peu de raffinement, nous sommes là pour vous aider.
Rappelez-vous, un chien éduqué est un chien heureux, et un chien heureux fait un propriétaire heureux. Alors, n'attendez plus, investissez dans l'éducation de votre chien aujourd'hui !