Ce mardi, suite
à plusieurs plaintes dénonçant les conditions d’élevage canin dans leur locaux,
les policiers, les agents de la SPA et de la DDPP (direction départementale de
la protection des populations), procédaient à la saisie de 38 chiens, chiennes
et chiots dans un élevage canin d’Andrésy dans les Yvelines.
La police a
lancé une procédure pour maltraitance et non-conformité des installations.
Néanmoins la police précise que “Les chiens n’ont pas été battus, il s’agit
d’une procédure contravention elle et non délictuelle.”
Les éleveurs
avouent dépasser largement les quotas d’animaux fixés par la loi. « Mais c’est
parce qu’on les aime trop, plaide la fille de la famille, dont la mère exerce
depuis 40 ans. Quand les reproductrices arrivent à la retraite, à 8 ans, on
n’arrive pas à s’en défaire.”
Le magasin
regroupe un salon de toilettage, une animalerie (où sont proposés les chiots à
la vente) et propose sur son site Internet la “vente de chiots de toutes races
: Bichon, Yorkshire, Jack Russel, Bouledogue, Chihuahua, Caniche nain,
Pinscher…” Ce sont des Bichons, Yorkshire et Bouledogue qui ont été saisis par
la police.
“Même les bébés de 10 jours ont été confiés à
la SPA”, se plaint la fille de la patronne qui “ne comprend pas”. “Un
premier contrôle a déjà été fait fin septembre. Ma mère a demandé un délai de 6
mois, pour avoir le temps de faire adopter les retraitées. On en a placé deux.
La police est revenue mardi, c’était prévu. Et là, ils nous ont dit vous vous
rendez compte que vous avez encore plus de chiens que la dernière fois ? En
quelques minutes, la SPA était là et ils nous ont arraché tous les chiens.”
La famille d’éleveurs
a fait appel à un avocat et tente d’obtenir l’annulation de la décision,
contestant les chiffres des autorités. “Ils ont prétendu qu’on avait 38
chiens, mais normalement on ne compte pas ceux qui ont moins de douze semaines” (Cela n’en ferait « plus » que 21…)
“On a des
chiens de deux générations en comptant les retraités, certains sont même
stérilisés mais la loi refuse de les considérer comme des chiens de compagnie.”
Effectivement
selon la loi, si plus de neuf chiens de plus de 4 mois sont recensés au sein de
la structure, cette dernière doit se conformer aux obligations des
établissements classés, notamment en matière d’hygiène, de bien-être animal, d’évacuation
des excréments…
Selon les
éleveurs “Les normes ont changé du jour au lendemain, passant de 3 à 5 m² par
animal. On n’a pas eu le temps de s’adapter…Nos animaux n’ont jamais manqué de
rien, ne savent pas ce qu’est une fessée, vivent dans la maison avec nous et
profitent d’un terrain de 1 000 m².”
La police
précise que cela reste totalement insuffisant pour 38 chiens “On est plutôt
dans le cadre de gens dépassés… Mais, en tant que professionnels, ils devraient
être plus au fait de la réglementation.”