Le syndrome de privation sensorielle ou "syndrome du chenil"
Qu’est-ce que le « syndrome du chenil » ?
Fébrile en permanence, le chien atteint du syndrome de privation sensoriel (ou "syndrome du chenil") ne gère pas correctement les divers stimuli qui l’entourent (sons, évènements, personnes…). Il ne réagit pas aux situations qu'il rencontre de manière adaptée, ce qui peut provoquer phobies, grognement, fugue ou agressivité.
Souffrant d’un vrai manque de socialisation, ce type de chien joue très peu, évite certaines surfaces ou certains objets, ne se mêle pas à ses congénères, mange souvent en votre absence ou durant la nuit et éprouve beaucoup de difficultés à devenir propre.
Quelle est la cause du "syndrome du chenil" ?
La période de socialisation du chiot s’étend de 6 semaines à 3 mois et demi.
C’est donc à la mère du chiot et à l’éleveur canin de tout mettre en place afin d’aider le nouveau-né à acquérir de l’indépendance. Ainsi le chiot doit très vite être confronté à toutes les situations, tous les sons, toutes les odeurs possibles afin que ces stimuli soient enregistrés dans son cerveau et deviennent quantité négligeable par la suite.
Certaines chiennes sont malheureusement surprotectrices et certains éleveurs pas assez impliqués dans la phase de socialisation.
Un bon éleveur canin doit avoir un parc à jeux pour les chiots, dans lesquels ils pourront découvrir toutes les matières, tous les bruits et ainsi faire leur expérience.
Malheureusement avec la multiplication des élevages amateurs, des élevages en batterie e des importations de chiots en provenance des pays de l’est (vendus 30 à 50€), ce travail fondamental de socialisation des animaux de compagnie est totalement mis de côté.
Il est donc de la responsabilité du maître de bien choisir l’origine de son chiot, de l’adopter le plus jeune possible (entre 2 et 3 mois 1/2) et de travailler très tôt sa socialisation.
Quelle est la solution au syndrome de privation sensorielle ?
Avant 3 mois, le chiot n’a pas encore reçu son rappel de vaccin obligatoire, il est donc en danger et certains vétérinaires et éleveurs vous demandent de ne pas sortir le chien… Nous serions moins catégoriques.
Il faut absolument emmener son animal en balade mais ne pas le mettre en contact direct avec des agents pathogènes. Il faut donc éviter les flaques d’eau, les caniveaux, la terre, le contact direct avec les animaux etc…
Vous pouvez par exemple mettre votre chien dans un sac à dos et le promener au marché, dans la rue, etc… et de temps en temps, le poser sur un endroit bien propre afin qu’il prenne contact avec le sol, s’habitue à la laisse et fasse ses besoins.
Il pourra ainsi voir, entendre, sentir la rue, les gens, les enfants, les autres animaux sans pour autant se mettre en danger.
Dans les cas les plus légers (stade 1 à 2) une thérapie comportementale adaptée permettra au chien d’oublier ses craintes et de reprendre une vie tout à fait normale. L’aide d’un chien régulateur peut s’avérer précieuse.
Dans les cas les plus graves (stade 3) le syndrome de privation sensoriel empêche au chien tout contact et toute tentative de sortie. Il doit être traité avec l’aide d’un vétérinaire. Il prescrira un traitement médicamenteux qui permettra de soulager un peu le chien et d’entamer avec lui une thérapie comportementale.
Contactez un éducateur comportementaliste canin Canibest, nous sommes souvent confrontés à ces symptômes et ensemble, nous saurons vaincre vos difficultés et soulager votre chien.